La restauration de la forteresse de Sarzay dans l'Indre

Chateau sarzay 18400 w500?

Découverte du château de SarzayLe château a été racheté en 1982 par Richard Hurbain qui a assuré la restauration des douves, la construction de halles (sur un modèle médiéval), la restauration des dépendances. Le donjon-logis comporte quatre étages restaurés dont la salle des gardes qui est au quatrième étage. Le sommet des tours, où se situe une superbe charpente, permet de découvrir la beauté du paysage. Une tour de l'enceinte comporte au rez-de-chaussée la chapelle fortifiée.

Lorsqu’un promeneur qui n’a pas de but déterminé, découvre par hasard cette forteresse qui se situe à quelques kilomètres du domaine de Nohant dans le Berry, il vit un moment unique. Il tombe sous le charme de ce lieu avant même de connaître l’histoire étonnante de sa restauration. Il apprend que c’est ce lieu que George Sand a placé dans son roman le Meunier d’Angibault, ainsi que le moulin lui-même situé à quelques kilomètres du château. Dans son roman, George Sand a donné à cette forteresse le nom de château de Blanchemont, et dans sa Préface de 1852, elle dira : “Le château de Blanchemont avec son paysage, sa garenne et sa ferme, existe tel que je l’ai fidèlement dépeint; seulement il s’appelle autrement”.

Le promeneur qui arrive à Sarzay vit une découverte exceptionnelle. Outre la beauté architecturale du château et le charme de son environnement, il ne peut qu’être fasciné par le travail prométhéen du propriétaire actuel, sorte de héros inactuel sorti d’un roman de George Sand.

Il a sauvé seul cette forteresse médiévale, sans fortune personnelle, ni aide de l’état, en restaurant les charpentes, les halles, les dépendances, en meublant les pièces vides, en allant chercher des pierres, des poutres, des meubles un peu partout. Une telle restauration est unique, non seulement sur le plan architectural et paysager, mais aussi sur le plan humain si l’on considère le travail héroïque qui a permis cette restauration. Sans aide de l’état et des autres institutions, car sa restauration ne répondait pas toujours aux normes très précises fixées par le ministère de la culture, il a relevé seul cette forteresse bâtie vers le milieu du XIVe. Il l’a sauvée et fait renaître d’une mort lente qui en aurait fait aujourd’hui une ruine si la passion de cet ancien agent EDF, pas du tout formé au départ à la restauration des monuments, n’était pas intervenue en 1982, date de l’achat de la forteresse. Depuis 1983, il s’est consacré, sans relâche, à cette restauration en déployant une force physique qu’on ne soupçonnerait pas chez un homme seul. Un seul exemple : il faut imaginer ce qu’a représenté la restauration des douves très larges et profondes, depuis longtemps comblées quand il a acheté la forteresse. En l’écoutant, on découvre à quel point la passion a été un levier puissant dans l’histoire de cette restauration.

 Il faut préciser que le propriétaire du château de Sarzay propose la visite complète de son château pour la modique somme de 5 €. Une somme symbolique qui ne correspond pas bien évidemment à la richesse de ce patrimoine et à sa visite!